Zakât Al Fitr

ZAKÂT AL FITR

Qu'est-ce que c'est ?

C’est l’impôt solidaire du jeûneur envers les personnes qui n’ont pas de quoi fêter l’Aïd. C’est une aumône solidaire en guise de purification du jeûne pour les fautes commises durant ce mois sacré (mauvaise parole, indécence ou futilité, un regard de travers, etc.). Elle sert aussi à nourrir les pauvres et les préserver de la mendicité surtout en ce jour de fête. Elle est prise du « riche » pour le pauvre et elle est obligatoire pour le musulman.
L’Islam est une religion de partage.

Extrait du Coran, Al Hujurât (49 :10)

إِنَّمَا ٱلْمُؤْمِنُونَ إِخْوَةٌ فَأصَْلِحُوا۟ بَيْنَ أَخَوَيْكُمْ وَٱتَّقُوا۟ ٱلَّلََّ لَعَلَّكُمْ تُرْحَمُونَ

«Innama almuminoona ikhwatun faaslihoo baynaakha waykoum waittaqoo Allaha laAAallakum turhamoona».
«Les croyants ne sont que des frères. Établissez la concorde entre vos frères, et craignez Allah, afin qu’on vous fasse miséricorde ».

Donc, l’objectif d’une telle action est plus qu’important dans la mesure où elle permet de raffermir les liens de fraternité.

Qui doit la donner ?

La « zakât Al Fitr » est un acte « wajîb » (obligatoire) pour tout musulman libre et responsable et qui a de quoi se nourrir la journée après l’avoir donnée.

Le chef de famille pour son (ses) enfant(s) mineur(s) (même pour un nouveau-né), sa (ses) femme(s), ses parents, sa (ses) servante(s), son (ses) gardien(s), son (ses) employé(s) (domestiques). En résumé, toutes personnes à sa charge et sous sa responsabilité.
Un enfant majeur (psychologiquement apte) ayant les moyens de le donner pour lui-même.

  1. a) Garçon majeur : qui la barbe, qui a commencé à faire des rêves érotiques, qui a commencé à produire du sperme
    b) Fille majeure : qui a commencé à avoir ses menstruations et à pousser des seins.

Le musulman redevable sortira cette « zakât » par ordre de priorité, comme suit : pour lui-même, sa femme, ses enfants, sa mère, son père et enfin la bonne, le domestique et le gardien (car ils sont à sa charge).

A qui la donner ?

La « Zakât Al Fitr » se donne aux musulmans pour les aider à fêter l’Aïd car ce jour de fête doit être obligatoirement célébré par tout musulman ; contrairement à la charité qui peut être donnée à un non croyant. Elle doit principalement aller aux pauvres musulmans non-hachémites (pas de la famille du Prophète). Par pauvre, on entend Fakîr ou Miskîne.

Fakîr :
Personne qui ne dispose pas de ressources suffisantes pour subvenir à ses besoins sur l’année. Une personne n’ayant pas de salaire mensuel mais faisant par exemple de petits boulots pour subvenir à ses besoins.
Miskîne :
Personne sans ressources et qui vit au jour le jour. Une personne qui ne peut pas s’assurer qu’elle aura de quoi manger le jour suivant.
Extrait du Coran, At-Tawba (9:60)

إِنَّمَا ٱلصَّدَقََٰتُ لِلْفُقَرَآءِ وَٱلْمَسََٰكِينِ وَٱلْعََٰمِلِينَ عَلَيْهَا وَٱلْمُؤَلَّفَةِ قُلُوبُهُمْ وَفِى ٱل رقَابِ وَٱلْغََٰرِمِينَ وَفِى سَبِيلِ ٱللََِّّ وَٱبْنِ ٱلسَّبِيلِ فَرِيضَةً منَٱلَّلَِّ وَٱلَّلَُّ عَلِيمٌ حَكِيمٌ

« Innama alssadaqatu lilfuqarai waalmasakeeni waalAAamileena AAalayha waalmuallafati quloobuhum wafee alrriqabi waalgharimeena wafee sabeeli Allahi waibni alssabeeli fareedatan mina Allahi waAllahu AAaleemun hakeemun »
« Les Sadaqâts ne sont destinés que pour les pauvres, les indigents, ceux qui y travaillent, ceux dont les cœurs sont à gagner (à l’Islam), l’affranchissement des jougs, ceux qui sont lourdement endettés, dans le sentier d’Allah, et pour le voyageur (en détresse). C’est un décret d’Allah ! Et Allah est Omniscient et Sage ».

Quand la donner ?

Selon l’Imâm Malick, cette « zakât » doit être donnée minimum un à deux jours avant le jour de la fête et maximum avant la prière de la fête. Autrement, la personne bénéficiaire, n’ayant généralement pas de moyens pouvant lui garantir une subsistance pour les jours à venir, s’en servira alors que cette « zakât » est dédiée à la fête de l’Aïd.
Ibn ‘Abbâs rapporte que le Prophète a dit : « …celui qui donne cette « zakât » (al-fitr) avant la prière (de la fête), elle sera une « zakât » agréée ; et celui qui la donne après la prière (de la fête) ce sera une aumône parmi les aumônes » rapporté entre autre par Abû Dâwud dans ses Sunan 1609.

عن عبد الله بن عباس رضي الله عنهما فرض رسول الله صلى الله عليه و سلم زكاة الفطر طهرة للصائم من اللغو و الرفث و طعمة

للمساكين . من أداها قبل الصلاة فهي زكاة مقبولة و من أداها بعد الصلاة فهي صدقة من الصدقات

رواه أبو داود في سننه رقم ١٦٠٩ و حسنه الشيخ الألباني في تحقيق سنن أبي داود

Celui qui est redevable de cette « zakât » et retarde de la donner jusqu’au coucher du soleil du jour de la fête (ou plus) aura commis un péché. Mais il aura toujours le devoir de s’acquitter de cette « zakât ». On la donne deux jours avant l’AÏd et même après. Si vous avez manqué le moment de vous en acquitter, elle reste tout de même due et vous devez la payer.

Quoi donner ?

Selon la doctrine de l’Imâm Malick, celui qui est redevable de cette « zakât » donne pour son compte et pour celui de son épouse, ses parents pauvres et ses enfants, une quantité définie d’un aliment de base par personne mentionnée. En général, cela peut être du blé, de l’orge, du millet, du riz, du maïs, des olives, des dattes ou autre. II est mieux que cela fasse partie de ces produits. Ils peuvent donner le prix de ces aliments en argent, mais il est blâmable de ne pas donner l’aliment même.
Selon la doctrine de l’Imâm Abu Hanifa, elle peut être donnée en numéraire (argent) et laisser libre choix au bénéficiaire. L’estimation de la somme à donner par personne s’élève à 7€ en 2023.

Quelle Quantité ?

Estimée d’après la sunna du Prophète à un « Sa’ » : environ 2 kg mais l’équivalence est déterminée en fonction du type de l’aliment.

Sources :
*Bukhari-Muslim
*Ibn Hanchir

SOP NABY FRANCE

L’ablution sèche (AT-Tayamoum)

Moyens pour les ablutions sèches

Les ablutions sèches (AT-Tayamoum)

En l’absence d’eau, ou lorsque celle-ci peut présenter une nuisance pour sa santé, il existe une solution pour effectuer les ablutions rituelles : il s’agit du « Tayammum », traduit en français par les « ablutions sèches ».

Le Tayammum signifie :

  • Du point de vue littéraire : le dessein de parvenir à quelque chose. 
  • Du point de vue normatif : celui de parvenir à la pureté légale (at tahâra) en tapotant la surface du sol (pière, sable, etc.) en vue d’essuyer le visage et les mains avec l’intention de valider la prière. Son usage a été légalisé par le Coran suivant le verset cité ci-après :
Moyens pour les ablutions sèches

« Ô les croyants! N’approchez pas de la Ṣalāt alors que vous êtes ivres jusqu’à ce que vous compreniez ce que vous dites, et aussi quand vous êtes en état d’impureté- à moins que vous ne soyez en voyage – jusqu’à ce que vous ayez pris un bain rituel. Si vous êtes malades ou en voyage, ou si l’un de vous revient du lieu où il a fait ses besoins, ou si vous avez touché à des femmes et que vous ne trouviez pas d’eau, alors recourez à une terre pure, et passez-vous-en sur vos visages et sur vos mains. Allah, en vérité, est Indulgent et Pardonneur. » (Coran, 4/43).

De plus, notre référence, le Prophète (sallAllahou ‘alayhi wa salam) nous fait savoir: « Toute la surface de la terre constitue pour moi et pour ma communauté, une mosquée et une pureté. Quel que soit l’endroit où l’heure de la prière surprend une personne de ma communauté, que celle-ci s’en acquitte, car le sol est pureté. » (At Tirmidhi).

Les conditions de recours au tayamoum

Il est permis d’observer les ablutions sèches (Tayammum) pour remplacer le woudou (les ablutions normales) et le ghusul (les grandes ablutions) dans les cas suivants :

Cependant, pour effectuer le Tayammum, il faut que l’heure de la prière soit très proche et il faut le faire immédiatement avant la dite prière (il doit y avoir un enchaînement entre les deux actes).

Il est également nécessaire de refaire les ablutions sèches avant chaque prière.

De plus, les ablutions sèches sont invalidées par les mêmes critères que les ablutions normales (gaz, urine, selles…).

Les étapes incontournables du Tayammum :

Une fois le tayammum terminé il faut formuler l’invocation (du’a) suivante :

« Ash-hadu ann lâ ilâha illa Llâhu wahdahu lâ sharika lahu, wa ash-hadu anna muhammadan ‘abduhu wa rasûluhu. Allâhumma j’alnî mina t-tawwâbîna wa j’alnî mina l-mutatahhirîn. »

(J’atteste qu’il n’y a de divinité que Dieu l’Unique, sans aucun associé. Et j’atteste que Muhammad est Son serviteur et Son Envoyé. Seigneur, place-moi avec les repentants et avec ceux qui se purifient.)

A noter : les actes mértoires du Tayammum 

  • Prononcer le nom de Dieu (Bismillahi)
  • Commencer par la main droite 
  • Passer la main sur la face externe de l’avant bras, ensuite sur la face interne, de haut en bas

Remarque : Chaque étape est effectuée une seule fois contrairement aux ablutions normales.

Les Tasbihats

LES TASBIHATS

Chaque jour, les profanes de la science islamique ou les musulmans utilisent des expressions pour manifester leur crainte ou pour célébrer la Grandeur de leur Seigneur. Cependant, nombreux sont ceux qui ignorent la vraie signification de ces expressions. C’est pour cela qu’il est important et nécessaire d’expliquer et de propager ce savoir honorable qui profitera, nous l’espérons, à chacun d’entre nous ainsi qu’à nos familles. Ainsi, Les Tasbihates sont des  formules de glorifications et de louanges du divin. Elles sont usitées dans les prières  canoniques, surérogatoires ou dans les Zikrs (wird). Ainsi, il est important pour tout musulman de connaître leur origine,  comment, ces formules se sont éparpillées dans le coran. Et aussi, voir si Le prophète (Paix  et  bénédictions  Allah sur  lui ) avait donné des recommandations sur leur  utilisations ?

De prime abord, Les Tasbihats sont des  formules de glorifications et de louanges. Dans plusieurs sourates du coran, Allah fait l’éloge de sa souveraineté, de sa Puissance, de  sa royauté , de sa Noblesse  et Générosité en   utilisant ses formules. Nous avons  l’exemple  de la sourate 17 , dans laquelle Allah nous raconte le voyage nocturne de son Serviteur  Seyidina Mohammad (sws) :

«Gloire et pureté à celui de nuit fit voyager son serviteur Mohammad , de la Mosquée  Al Harâm   à la Mosquée  Al Aqsa dont Nous avons béni l’alentour  afin de lui faire voir certaines de nos merveilles. C’est lui, vraiment,  qui est   l’Audient,  le Clairvoyant « .

Il ajoute dans d’autres sourates que : « les habitants de la terre et des cieux le glorifient  » . (sourate  Al  Hadid  verset  1 ,   S Al  Hashr  V1   S Al jumu’a V1).

Et donc, l’invocation d’Allah est une injonction divine. Par ailleurs, dans la tradition prophétique, notre bien aimé nous exhorte à la récitation des différentes formules de tasbih et ce à la lumière du verset de la sourate Nasr :

« Alors, par la louange, célèbre la gloire de ton Seigneur et implore son pardon , car c’est lui le grand Accueillant au repentir  »

1. Le Tasbih (soubhana-l–lah)

Le Tasbih est une notion polysémique, il peut signifier l’ensemble des formules usitées   pour invoquer Allah. Cependant, le Tasbih est une formule de glorification divine, dans  ce  sens , il correspond à la formule soubhana-L-Lah , c’est à dire Allah est  exempt d’imperfection.On rapporte que les  anges ont été les premiers à utiliser cette   formule.Quand Allah créa le trône, il chargea   à ses derniers de porter le trône.Ces derniers  n’arrivèrent guère.Leur seigneur les inspira  la formule du Tasbih (Soubahana-l-lah), ainsi, ils arrivèrent à le porter .Allah dit dans le  coran que :

 «Ceux qui  portent le trône et  ceux qui l’entourent chantent la  gloire et la louange de leur  Seigneur et croient à lui . » (S40V7).

Ces anges sont au nombre de quatre mais au jugement dernier, ils seront huit.Allah dit  dans la sourate 69 verset  17 :

« Et sur ses côtés les anges , tandis que huit ce jour-là   porteront au dessus d’eux le trône  de ton Seigneur »

Par ailleurs, il faut noter qu’Allah fait  référence à ce terme plusieurs fois dans le coran mais il n’ a pas la signification.Par  exemple,dans les sourates 33 V41 – V42  et  Sourate  48  V 9, Allah utilise cette expression pour exhorter aux croyants à célébrer ou à chanter ses louanges. Ailleurs, il l’utilise   pour conscientiser ou raisonner l’humain.(Sourate  37 V180  et  Sourate  36 V83).Dans plusieurs hadiths,Le Prophète (Paix et bénédictions d’Allah sur lui) ,nous exhorte à la récitation de cette formule car selon    ,Abou Dharr, elle est la parole préférée d’Allah (rapporté par Moslem ) hadith n 1411 jardin des vertueux .Dans la sourate An Nasr , Allah dit au prophète de célébrer sa gloire mais aussi de louer (S110V3).Par conséquent, il est bénéfique pour le croyant de faire suivre du Tasbih , le Tahmid . . (Cf  Sourate Nasr  et  voire aussi le Tasbih dans les inclinaisons et prosternation de  la prière.)

2. Le Tahmid (Al hamdouli–l-lah).

Si nous faisons un voyage dans le livre  d’Allah, nous apercevons que quatre  sourates commencent par cette formule.Nous avons  d’abord la sourate  An anam  V1:

« Louange à Allah qui a créé les cieux et la terre, et établi les ténèbres et la lumière. Pourtant, les mécréants donnent des égaux à leur Seigneur. »

Puis  le  1 verset de  la sourate  18  :

«Louange à Allah qui a fait descendre sur Son serviteur (Muhammad) , (sallallahou ‘alayhi wa sallam)le Livre, et n’y a point introduit de tortuosité (ambigüité)! »

Ensuite, nous avons la sourate  34  V1 :

« Louange à Allah à qui appartient tout ce qui est dans les cieux et tout ce qui est sur la terre. Et louange à Lui dans l’au-delà. Et c’est Lui le Sage, le Parfaitement Connaisseur»

Et  enfin , la sourate Fatir  V1 :

« Louange à Allah, Créateur des cieux et de la terre, qui a fait des Anges des messagers dotés de deux, trois ou quatre ailes. Il ajoute à la création ce qu’Il veut, car Allah est Omnipotent» 

Parallèlement, il existe quatre formes ou  types de Louanges : La louange qu’Allah s’est  loué , Celle qu’il a fait à son serviteur et la  louange que son serviteur lui a adressé et  celle faite de serviteur à son congénère.En outre,il existe une différence entre le terme  de « AL hamdoulil lah » et celui du « choukr » .

Le  premier englobe toutes les catégories de louanges,son champ d’application est vaste. C’est un éloge qu’Allah s’est fait à lui–même  et qui inclut l’ordre aux adorateurs de faire  son éloge par cette louange.Tandis que le  terme Choukr , traduit les bienfaits,les gratitudes et les reconnaissances qu’un  serviteur fait à son Seigneur ou qu’un  serviteur  fait à son frère.

Par ailleurs, on rapporte que le premier être à prononcer la parole de « AL hamdoulil- lah » est  seydina Adama . En effet , quand  Allah avait  insufflé  l’esprit  dans  son corps (S38V71-72) , il  éternua  et Allah  lui inspira  cette  formule  . Ainsi , le Prophète nous recommande de répéter cette parole régulièrement, et particulièrement après chaque éternuement.(hadith rapporté  par  Abou  houraya dans le sahih de Boukhari  n°6223).Il est rapporté   dans  un  hadith  qu’elle est la meilleure  formule de demande.

Elle est aussi un acte de reconnaissance envers Allah.Quand notre mère Aicha interrogeait le Prophète sur ses prières surérogatoires, ce dernier répondit  qu’il voulait être un « Abd’ul    chakhour », c’est à dire, un serviteur reconnaissant.Il existe d’autres manières de rendre culte à Allah, d’aucuns utilisent la formule« Lâ ilâha ill-allâh » pour célébrer la grandeur D’Allah .

3. Le Tahlil

Il consiste à dire Lâ ilâha ill-allâh c’est à dire qu’il y’a de Dieu qu’Allah , et il est  mentionné dans plusieurs endroits dans le coran.

C’est une partie de l’attestation de foi que tout aspirant devrait prononcer pour devenir  musulman. Le Tahlil est le slogan des  missionnaires d’Allah .Ainsi dans la sourate   3  verset 18 il est dit que:

« Allah atteste, et aussi les Anges et les doués de science, qu’il n’y a point de divinité à part Lui, le Mainteneur de la justice. Point de divinité à part Lui, le Puissant, le Sage! » 

Seydina Nouh a été le ré-vivificateur du Tawhid.C’est sous son magistère que  l’idolâtrie a commencé à germer. Il a appelé  son peuple à l’adoration exclusive du divin.    Allah dit dans la sourate 23 verset 23 qu’« il a envoyé Nouh à son peuple et il leur a dit « O  mon  peuple !  Adorez Dieu  .Vous  n’avez  aucun   autre Dieu  à part  lui. »

Face  au  refus catégorique  de son peuple  , le  Prophète  Nouh  demande   à  son seigneur  de  les faire  disparaître  de la terre (sourate 71  verset  27). Après, le déluge, Le Prophète Nouh était stupéfait, il reconnut la grandeur et la puissance de son seigneur. Ainsi, il prononça cette  belle  parole « La  ilaha  illallah». La  lecture du Tahlil est la  meilleure formule de glorification et  d’invocation.( rapporté  par Termidhî , n° 1437 ,Jardin des vertueux  de L’imam Nawawi).C’est  pour  cette raison que  Seydina Cheikh ( qu’Allah l’agrée ) a choisi le Tahlil  comme formule d’invocation et de  glorification .

Et enfin ,le Tahlil a un sens  plus profond , dans la sourate Mohammad, Allah  nous exhorte à connaître le sens réel de cette  formule. Ainsi , le croyant doit dépasser le zikr par la langue .Il  doit  combattre  plusieurs  ennemis  pour  atteindre  le  paroxysme de la croyance .Il doit vaincre,les  quatre ennemis composant le terme de NASHADU à savoir le nun de nafs ,le chin de chaytane ,le Ha de Heuwah ou passions vénielles et le Dad de Douniya.C’est ainsi qu’il pourra célébrer la grandeur d’Allah sans  hypocrisie.

4. Le Takbir (Allahou Akbar)

Elle est la formule qui inaugure ou ouvre  toutes les prières canoniques et  surérogatoires.Mais aussi, elle est répétée le jour des fêtes religieuses.Contrairement aux autres formules de tasbihat,le takbir ne figure pas dans le coran.Cependant, au verset 111 de la  17 ,nous retrouvons une expression qui invite aux croyants à la proclamation de la grandeur d’Allah , Et dis:

« Louange à Allah qui ne S’est jamais attribué d’enfant, qui n’a point d’associé en la royauté et qui n’a jamais eu de protecteur de l’humiliation » Et proclame hautement Sa grandeur ».

Dans la même veine , on rapporte que le  prophète Ibrahima a été le premier a prononcé cette parole.Ainsi, Allah nous raconte l’histoire du sacrifice du mouton dans la sourate saffati .Dieu a ordonné au Prophète Ibrahima (aleyhi salam) d’égorger son fils Ismail (aleyhi salam). En effet, seydina Ibrahima avait vu en songe qu’il égorgeait  son fils. Lorsqu’il raconta à son fils, ce dernier lui appuyait .

Il s’est montré compréhensible et patient .Lorsque Seydina a passé  le couteau sur la gorge de son fils,le couteau n’a pas tranché (le couteau ne peut pas trancher, il tranche avec l’autorisation du Seigneur de l’univers) .Allah remplaça Ismail pour un bélier du paradis. Avant  de procéder  à l’égorgement, Allah lui inspira  cette parole  Allahou Akbar. Avant d’égorger, nous devons dire  Bismillah Allahou Akbar.

5. Al Hawqala

لا حَوْلَ وَلا قُوَّةَ اِلأّ بِاللَّ

Il n’y a de force et  de puissance que par Allah.

« La puissance toute entière appartient à Allah, c’est lui l’auditent, l’omniscient»  S10V65

Elle fut prononcée pour la première fois par  le Prophète (Paix et salutations d’Allah sur lui).En effet, C’est Seydina Jibril (aleyhi salaam), qui a raconté au Prophète le récit des Tasbihat.Ainsi,Le Prophète attesta la  grandeur et la puissance de notre Seigneur. D’après Abou Moussa (qu’Allah l’agrée),le Prophéte (Paix et salutation d’Allah  sur lui) a dit que cette est un des trésors du paradis.

« T’indiquerais – je un trésor  du Paradis ? » Oui, bien sûr, Prophète de Dieu » 

Le Prophète dit alors : « dis :La hawla wa la quwwata illa billah Rapporté par Boukhari et Muslim.

On emploie également cette invocation  lorsqu’on est angoissé ou lorsqu’on a  des  soucis.Nous devons réciter cette formule en sortant de nos demeures : Bismillahi tawakkaltou ala Allahi wa la hawla wa la qouwwata illah billah.

Signification :«Au nom d’Allah, je m’en remets à Allah, il n’y a de force et de puissance que par Allah. »

Et enfin,le Prophète (Paix et salutations d’Allah sur lui), nous recommande de dire  La hawla wala quwwata illa billah quand le  muezzin dit hayya a’ala as salah hayya ‘ala – Al falah. Ainsi, nous reconnaissons notre impuissance à observer toutes les prières canoniques sans l’aide d’Allah.

« Ô Allah , je n’ai  ni  la capacité de répondre  au Mouadhine  ni la capacité  d’accomplir cette obligation si ce n’est  avec Ton Aide et  par  lequel  Tu  m’accorde  le succès  dans cela»

SOP NABY FRANCE

La prière

LA PRIÈRE

Contextualisation

Constituant l’un des 5 piliers de l’Islam et non le moindre, la prière est un élément central, voire fondamental dans la vie du musulman. D’ailleurs, en wolof, la traduction littéraire du mot musulman est « dioulite », dérivé du mot « diouli » qui constitue la traduction directe du mot « prière ». Le musulman serait donc le prieur ou celui qui prie. Un hadith de Jâbir (radhi ALlahu ‘anhu) dit que le Prophète sallalahou aleyhi wa salam a dit :

« Entre l’homme d’une part, et l’associationnisme et la mécréance, de l’autre, il y a le renoncement à la prière. » [Hadith rapporté par Muslim & Abû Dawud].

Par ailleurs, étymologiquement, suivant la racine arabe, As salat (la prière) désigne la connexion, donc l’établissement d’un lien de communication directe avec le Créateur (Soubhanahou Wa Ta’ala).

De même, toujours dans l’optique de soutenir l’importance de ce pilier incontournable, on retrouve, selon une certaine analogie, l’ensemble des 4 autres piliers de l’Islam, lorsque l’on effectue la prière, à savoir : la Chahada (qui est prononcée en amont de la prière), le jeûne (les règles de ce dernier sont respectées pendant la prière), le pèlerinage (on prie dans la direction de la Ka’aba de Macquatoul Mou Karama), la zakat (un don de soi, et de son temps sont en effet nécessaires pour la réaliser).

Enfin, mais certainement pas de manière exhaustive, la forte importance de la prière peut également être soutenue par l’exhortation de Notre Bien-Aimé Prophète, Aleyhi Salatou Wa Salam à ne jamais délaisser la prière, pour quelle que raison qu’elle soit, dans son dernier discours à l’endroit de la communauté musulmane. Elle constitue d’ailleurs, la seule obligation que notre Sauveur Salalahou Aleyhi Wa Salam a dû chercher par son ascension durant son voyage nocturne, Al Isra Wal Mihraj et la première chose sur laquelle l’homme devra rendre compte lors du jugement dernier. D’après Abdallah Ibn Qart (qu’Allah l’agrée), le Prophète (Sallalahou aleyhi wa salam) a dit :

« La première chose sur laquelle le serviteur est jugé le jour de la résurrection est la prière, si elle est bonne les autres actes seront bons et si elle n’est pas bonne les autres actes ne seront pas bons. » (Rapporté par Tabarani et authentifié par Cheikh Albani dans Sahih Targhib n°376)

Nous comprendrons que la prière, bien réalisée, et dans le respect des horaires dédiés à sa réalisation, conduit le musulman à l’adoption de comportements nobles, devant le caractériser, et au délaissement du mauvais comportement, ainsi qu’à l’éloignement des péchés : elle est ainsi purificatrice (« Ina salata tanha anil fahcha-i wal mounkar » Sourate 29 verset 45).

Ici, nous avons donc essayé tant bien que mal d’amener et de poser notre thématique en effectuant une contextualisation sur l’intérêt du sujet évoqué et la grande place qu’elle occupe au sein de notre belle religion qu’est L’Islam, Alhamdoulilah.

Les actes obligatoires de la prière (fard)

Tout d’abord, il convient de souligner que tout Muskalaf en Islam (jeune musulman ayant atteint l’âge pubère et étant sain d’esprit), est tenu, avant d’engager un acte d’adoration d’en connaître les actes obligatoires, la sunna et les bonnes pratiques. L’acquisition de la connaissance islamique est une obligation pour tout musulman comme l’a si bien dit al Mustapha Sallalahou aleyhi wa salam « Apprendre la science est une obligation pour chaque musulman ». (Rapporté par Ibn Maja et authentifié par Cheikh Albani dans Sahih Targhib n°72)).

De plus, l’imam Jamal Ad-Din a dit :

« Sache que le premier embrouillement du Diable sur les gens tient au fait qu’il les a détourné de la recherche de la connaissance, car la connaissance est une lumière, et s’il éteint leurs lampes, il peut les orienter vers les ténèbres à sa guise. » (Talbis Iblis, p.283)

Ceci étant posé, nous avons recensé les actes obligatoires qui sont au nombre de 14 et 16 pour celui qui suit un imam:

    1. L’intention: Innamal Ahmalou bi Niyaati, Wa innama li kouli Imrine ma nawa. (Les actes sont dans les intentions, et il est en chaque personne ce qu’elle a eu comme intention). Il faut savoir que l’intention doit précéder chaque acte et qu’elle ne s’exprime pas verbalement. Ici, elle s’applique à la désignation de la prière à effectuer, et il est recommandé de la placer au moment du takbiroul irham entre le Allahou et le Akbar.
    2. Ensuite il y’a le takbiroul irham en lui-même. Avant de continuer, il convient de préciser que ces deux premières obligations citées, lorsqu’elles sont omises, ne sont plus rattrapables, et annulent la prière.
    3. Ensuite il y’a la position debout durant le Takbiroul Irham
    4. La Fatiha
    5. La position debout durant la récitation de la Fatiha
    6. La concentration et le calme qui doivent accompagner la récitation et donc la sortie des lettres
    7. La sérénité physique (le corps doit demeurer immobile durant l’accomplissement de l’acte)
    8. Le rou’ko, en veillant à garder son dos le plus perpendiculaire possible, autant qu’un verre d’eau qui y est disposé peut rester immobile.
    9. L’émergence du rou’ko, ou le fait de se relever après le rou’ko
    10. La prosternation
    11. L’émergence du sudjood, ou le fait de se relever après le sudjood
    12. L’ordre dans la succession des gestes est également une obligation
    13. La sortie de la prière par le biais du salam
    14. La position assise sur le moment de la sortie de la prière

A ces actes cités précédemment, se rajoutent, lorsque l’on suit un imam pour l’accomplissement de la prière :

    1. L’intention de le suivre
    2. Et le suivre dans l’accomplissement des actes

Les actes non obligatoires de la prière(sunnas)

On appelle actes Sunna, des actes non obligatoires, mais qui sont empreints d’une certaine Baraka du fait que notre bien aimé prophète Salalahou Aleyhi Wa Salam avait pour habitude de les effectuer ou n’a jamais interdit leur pratique.

Pour ce qui concerne la prière, nous retrouvons :

    1. Le liqam, l’appel à la prière
    2. La récitation d’une sourate après la récitation de la Fatiha
    3. La position debout lorsque l’on récite cette dernière
    4. Réciter (pour certaines prières) à haute voix 
    5. Réciter (pour d’autres prières) à voix basse 
    6. Tous les Kaabar à l’exception du premier qui ouvre la prière
    7. Le premier Tachahoud
    8. La position assise durant le premier Tachahoud
    9. Le deuxième Tachahoud
    10. La position assise durant le deuxième Tachahoud
    11. Dire « SAMIYALAHOU LIMANE HAMIDA» lorsqu’on se leve du rou’ko
    12. Veiller à ce que les 7 membres connus touchent bien le sol (nous voulons citer le front et le bout du nez, les deux paumes, les deux genoux, et les deux terminaisons des pieds)
    13. LE SAATTIR : l’objet qu’on pose devant soi pour éviter aux gens de passer devant nous lors de la prière.

      Le saattir doit cependant obéir à 5 conditionnalités : exempt de souillure , immobile , une hauteur équivalent à celle de notre genou, une certaine épaisseur, ne pas être susceptible d’attirer l’attention de celui qui prie…

    14. pour le ou les suivants (MAAMOOMS) : le fait d’écouter les récitations de l’imam lorsqu’il récite à haute voix

    15. pour le ou les suivants : rendre le salut final à l’imam (en disant un 2ème Ass-ssalaamou Aleykoum)
    16. de même, rendre le salut à ceux qui sont à votre gauche (un 3ème Ass-ssalaamou Aleykoum)

Les sunnas renforcés de la prière

Il y a 8 pratiques traditionnelles « renforcées » ou sémi-obligatoires appelées Sunna mou’aqada dont l’omission (involontaire) ou la mauvaise exécution entraîne obligatoirement une réparation.

    1. Les TAKBIR (Allâhou Akbar) autre que le Kabaroul ihram
    2. Recitation de la sourate (verset ou sourate autre que la Faatiha)
    3. Reciter à voix basse la sourate 
    4. Reciter à voix haute la sourate 
    5. SAMI AL – LAAHOU LIMANE HAMIDAH
    6. Le premier Tachahoud 
    7. Le deuxième Tachahoud
    8. La position assise du Tachahoud 

Les Actes méritoires de la prière (Fadâ-ilou)

Ces pratiques apportent une beauté et un perfectionnement de notre accomplissement de la prière. Il s’agira d’appliquer de la manière la plus complète cette belle adoration afin de montrer notre soumission à ALLAH Azzawajeel.

    1. Lever ses mains en coordination avec le takbiroul ihram
    2. Choisir des longues sourates pour SOUBH et DUHR
    3. Choisir des courtes sourates pour ASR et MAGRIB
    4. Choisir des sourates ni longues ni courtes pour ISHAA
    5. Celui qui prie sous la direction d’un imam doit prononcer la formule Rabbana walakal hamd après le rou’ko
    6. Réciter les sourates selon l’ordre du Coran : ainsi la sourate récitée lors du premier raakat sera plus longue que celle récitée lors du deuxième raakat.
    7. Dire SOUBHANA RABI’ALE AZIMI WA BI HAMDIHI durant l’inclinaison 
    8. Dire SOUBHANA RABI’ALE AHLLA durant la prosternation 
    9. Dire Amine après la Fatiha (en silence).

Lorsque le musulman rassemble toutes ses connaissances et les applique comme il se doit avec une croyance sincère, les effets de la prière impacteront tout son être tout son comportement ainsi que sa manière de penser.

Sources: Al akhdari et Ibn Anchir 

SOP NABY FRANCE

Zakât(l’aumône)

ZAKÂT ( l'aumône obligatoire)

 

La Zakât constitue le troisième pilier de l’Islam. Pour en expliquer le principe, il s’agit d’une forme de charité obligatoire pour tout musulman dont la situation financière se trouve au-dessus d’un certain seuil précisé. 

 

 

Etymologiquement, le mot Zakât signifie purification et accroissement. La Zakât s’inscrit ainsi dans le principe de partage des richesses prônées par l’Islam.

 

En effet, les biens matériels sont considérés comme un cadeau de Dieu qui exige de l’homme la responsabilité de sa bonne gestion. Certains de ses objectifs constituent donc la purification de l’âme humaine de l’avarice, de l’avidité, de la convoitise, de la limitation de l’accumulation et de la concentration de biens chez une minorité de personnes riches. D’ailleurs, la Zakât fut la première législation organisée qui assura une sécurité sociale complète, stimulant l’économie et contribuant à atténuer l’écart entre les classes sociales. 


La Zakât constitue une part bien déterminée des biens d’un musulman, il doit s’en acquitter une fois par an en faveur d’une catégorie de personnes éligibles. La loi islamique stipule que les principaux bénéficiaires de la Zakât sont les pauvres, les nécessiteux, les collecteurs de l’aumône, les nouveaux convertis et les personnes endettées ; elle stipule également qu’elle peut servir à l’affranchissement des esclaves musulmans ou en faveur des voyageurs et des voies de Dieu. Cette dernière catégorie inclut les projets d’utilité publique tels que la construction d’hôpitaux, d’écoles ou l’achat de fournitures pour les mosquées. 


Le musulman doit s’acquitter de la Zakât dès lors que le montant de son épargne dépasse un certain seuil que l’on appelle le « nissab ». Ce nissab est indexé sur le cours de l’or ou de l’argent. Concrètement, il correspond à la valeur monétaire de 85 grammes d’or (595 grammes d’argent pour l’école hanafite). Ainsi une personne devient imposable si le montant de l’épargne cumulée tout au long d’une année lunaire est supérieur ou égal au nissab.


La valeur de la Zakât est calculée selon différentes catégories de biens : métaux précieux, liquidités, bétail, produits de l’agriculture ou le capital commercial. 

En règle générale, le montant de la Zakât correspond à 2,5 % du total épargné durant l’année.


Auteur : Dahira Sop Naby France


Les grandes ablutions

eau pour les ablutions

LES GRANDES ABLUTION

TAHARA ( Pureté)

Nous pouvons distinguer 2 types de TAHARA en ce qui concerne la pureté rituelle chez le musulman.

TAHARATOU HADASS : qui renvoie à la pureté du corps de l’individu par le biais de la petite ablution ou de la grande ablution.

TAHARATOU HABASS : la pureté des éléments matériels et de l’environnement

eau pour les ablutions

Suivant les définitions apportées plus haut, nous comprendrons qu’aborder le sujet de la tahara nous dirige inexorablement à traiter les conditions d’accession à la pureté par la petite ablution et la grande ablution (pour ce qui relève de l’individu).                                             

Selon la taxinomie élaborée, nous allons cependant, pour la rédaction de cet article, nous intéresser exclusivement au grand lavage encore appelée grande ablution (ou sangu sétt en wolof). 

Constituant un fardoul hayni (c’est-à-dire une obligation à caractère individuel) pour tout musulman , son apprentissage et sa maîtrise en deviennent ainsi primordiaux.

La Grande ablution : les concernés ?

Afin de pouvoir effectuer la prière, le musulman doit, au préalable, s’être purifié de toute souillure dite majeure. Cette souillure s’acquiert suivant des cas bien précis que nous allons identifier ci-dessous :

Comment effectuer le grand lavage ?

Le principe est de laver tout son corps en se frottant des cheveux à la plante des pieds avec de l’eau « pure », en passant par tous les «coins» et «recoins».

L’eau pure (Al Maou Mutlak) au sens islamique sous-entend une eau :

Quelques exemples subtils : l’eau de mer, de puits ou l’eau boueuse provenant d’un marécage peuvent servir à l’élaboration des petites et des grandes ablutions. En effet, leur goût, odeur et couleur originels n’ont fait l’objet d’aucune transformation. 

Certaines femmes, pour éviter de mettre en péril leur coiffure, lavent tout leur corps en excluant la tête ou les cheveux, ou en faisant abstraction du cuir chevelu. La prière de ces femmes (et des hommes observant un comportement semblable) invalide leur purification. En effet, le Prophète (SAWS) a dit :

  • «Tout partie non lavée sera purifiée par le feu ».
  • «Malheur aux talons (non lavés intégralement) ; qu’ils redoutent le feu de l’enfer ».

Dans cette optique, le vernis à ongle et les mèches empêchent d’avoir des ablutions correctes en ce que l’eau ne peut nullement atteindre une partie des doigts pour le vernis à ongle et le cuir chevelure des pour les mèches. 

Les obligations de la grande ablution sont au nombre de 4 :

A retenir que faire la petite ablution (Jaap) n’est pas une obligation dans la grande ablution. 

En ce sens, on peut retenir deux façons d’effectuer le grand lavage : la façon simplifiée et la façon complexe que nous verrons ci-dessous : 

* Une façon très simplifiée (grande et petite ablution séparées)

  • On lave les parties du corps souillées « khobeekou » ( les parties génitales en particulier, ainsi  que toute autre partie concernée).
  • On se lave de A à Z, de haut en bas en se frottant tout le corps sans aucun ordre prédéterminé. Veiller à tout mouiller (en se frottant). A ce moment, l’islam vous considère comme étant purifié. Mais pour pouvoir prier, il faudra faire la petite ablution.
  • * Une façon complexe ( grande ablution et petite ablution intégrée).  
  • Laver toutes les parties du corps souillées  procéder à la petite ablution, c’est à dire :

– Laver ses mains 1 ou 3 fois 

– Se nettoyer la bouche 1 ou 3 fois 

– Se « moucher » 1 ou 3 fois 

– Se laver le visage 1 ou 3 fois 

– Laver les avant-bras : droit puis gauche, en prolongeant le lavage aux mains (à nouveau) 3 fois 

 – Se laver la tête en profondeur jusqu’au cuir chevelu 3 fois

 – Se laver la nuque, la partie droite et la partie gauche du corps (jusqu’aux genoux), le dos, le ventre, la poitrine, et les pieds en dernière position.

L’ajout de la petite ablution dans le grand lavage justifie l’adjectif « complexe » mais pas la pratique. 

En résumé la grande ablution est une combinatoire de 4 faratas (obligations) ni plus ni moins. Ces obligations sont à respecter scrupuleusement sans quoi notre acte devient invalide.

Auteur : Dahira Sop naby france

La petite ablution

Les étapes de la petite ablution

LA PETITE ABLUTION

Lorsque le cas de la souillure majeure ne se pose pas, la purification se fait par les petites ablutions.  En guise d’assise religieuse, nous citerons comme référence juridique le verset 6 de la sourate Al Ma’ida : 

« O les croyants! Lorsque vous vous levez pour la Salât, lavez vos visages et vos mains jusqu’aux coudes; passez les mains mouillées sur vos têtes; et lavez-vous les pieds jusqu’aux chevilles. Et si vous êtes pollués «junub», alors purifiez-vous (par un bain); mais si vous êtes malades, ou en voyage, ou si l’un de vous revient du lieu où il a fait ses besoins ou si vous avez touché aux femmes et que vous ne trouviez pas d’eau, alors recourez à la terre pure, passez-en sur vos visages et vos mains. Allah ne veut pas vous imposer quelque gêne, mais Il veut vous purifier et parfaire sur vous Son bienfait. Peut-être serez-vous reconnaissants ».

Les étapes de la petite ablution

Parmi les cas de souillure mineure, on peut citer : la sortie de l’urine, la défécation, le pet, la sortie d’un sommeil profond (par le biais duquel, un pet aurait pu se manifester de manière inconsciente), les pertes blanches pour les femmes…

Il est également à noter que le doute sur son état de pureté annule les ablutions. Les refaire avant d’entamer son acte d’adoration, devient alors obligatoire.  

Comment effectuer des ablutions ?

Avant de pouvoir effectuer la prière , le musulman doit, au préalable s’être purifié de toute souillure majeure par la grande ablution et  mineure par la petite ablution.

Le procédé, concernant les petites ablutions, est le suivant :

Quelques remarques de bonnes pratiques :

  1. On commence toujours par le membre droit (la main droite, le pied droit, etc…)
  2. On commence également toujours par le côté droit du membre concerné (par exemple le côté droit du pied à laver) vers la gauche.
  3. On lave en « frottant » (on ne se contente pas de mouiller les membres concernés par le lavage).
  4. On fait ses ablutions d’un trait, sans interruption.

A la fin de ces dernières, on prononce les paroles d’attestation de la foi musulmane à savoir :

ACH/HADOU  ANE  LAA  ILAAHA  ILLAL  LAAHOU  WAHDAHOU  LAA  CHARIIKA  LEHOU,  WA  ACH/HADOU  ANNA  MOUHAMMADANE ABDOÛHOU  WA  RASSOÛLOUHOU

Traduction :J’atteste qu’il n’y a de dieu que DIEU, l’Unique, sans associé et j’atteste que Mouhammad (SAWS) est son serviteur et son envoyé.

Les actes obligatoires concernant les petites ablutions

Les sounnas des ablutions

Les actes Fadahil ( recommandés ou nguenel en wolof) des ablutions

Auteur : Sop Naby France

Le pèlerinage à la Mecque

LE PÈLERINAGE À LA MECQUE

Etymologiquement, en langue arabe, le mot Hajj signifie « tendre à quelque chose de grand ». 

 

Du point de vue de la terminologie islamique, il désigne le fait d’entrer en état de sacralisation pour le pèlerinage, en quête unique d’Allah le Très haut.

Les obligations du Hajj

Les actes obligatoires du pèlerinage de la Mecque sont au nombre de 4 :

  • L’enveloppement du corps dans un tissu blanc non cousu (Al ihrâm) pour tout pèlerin musulman sans distinction de classe sociale.
  • Le Tâwaf, consistant à effectuer 7 tours autour de La Ka’aba suivant le sens antisolaire.
  • Le rituel des 7 allers retours obligatoires entre les collines de Safa et Marwa situées à proximité de la Ka’aba
  • Et enfin l’action d’être présent physiquement en station debout au mont Arafah, durant un moment précédant le jour du sacrifice. 

La conjugaison de tous ces éléments mystiques, loin de relever d’une sérendipité, lorsqu’ils sont perçus et vécus à leur juste valeur, permettent, en réalité au musulman de vivre spirituellement, en amont de leurs avènements, la mort et le rassemblement au jour du jugement dernier, mais mieux encore, d’obtenir sa quête, qu’est Allah le très Haut.

Parallèlement, d’ailleurs, le sacrifice suivant ces rituels, loin de traduire uniquement l’abattage d’un animal, traduit l’égorgement définitif de son Nafs.

L’aspirant, prévoyant d’effectuer ce voyage est donc en réalité celui que l’on doit appeler Hajj, et non celui qui en revient (contrairement à certaines perceptions absconses dont est victime la société sénégalaise).

Notons par ailleurs que la ‘umra est distincte du Hajj. Dans son sens originel, il désigne l’action de visiter un lieu quelconque. Dans le langage technique de l’Islâm, il reviendra donc à l’action de visiter la Maison sacrée de La Mecque selon des modalités spécifiques.

Le statut légal du pèlerinage communautaire (al-hajj)

Le pèlerinage communautaire à la Maison sacrée de La Mecque est une obligation d’institution divine et constitue comme précisé plus haut, l’un des cinq piliers de l’Islam. Il incombe obligatoirement et immédiatement au moins une fois dans sa vie à tout musulman, pubère, sensé, qui a la possibilité de l’accomplir (physiquement et financièrement).

Le fondement légal du pèlerinage communautaire (al-hajj)

Le caractère obligatoire du pèlerinage communautaire trouve son fondement dans le Coran, dans la Sunna et dans les consensus.

  • Dans le Coran :
    Allah impose le pèlerinage communautaire à la Maison (sacrée de La Mecque), à qui en a la possibilité.
      Sourate 3 – verset 97 : 

« Là sont des signes évidents, parmi lesquels l’endroit où Abraham s’est tenu debout; et quiconque y entre est en sécurité. Et c’est un devoir envers Allah pour les gens qui ont les moyens, d’aller faire le pèlerinage de la Maison. Et quiconque ne croit pas… Allah Se passe largement des mondes. »

  • Dans la Sunna : « L’Islâm est fondé sur cinq piliers : attester qu’il n’est de dieu que Dieu et que Muhammad (SAWS) est Son Serviteur et Son Messager , accomplir la prière , s’acquitter de l’aumône légale, effectuer le pèlerinage communautaire à la Maison (sacrée de La Mecque) et enfin jeûner le mois de Ramadân»).

Le statut légal du pèlerinage privé (al-‘umra)

Le statut légal du pèlerinage privé (al-‘umra)

Le pèlerinage privé est un acte qu’il est fortement recommandé (sunna mu’akkada) d’accomplir une fois dans sa vie, de façon immédiate.
 
Dans la Sunna : « Le pèlerinage communautaire est une jihâd ; le pèlerinage privé, un acte surérogatoire. » In Ibn Mâjah, d’après Talha Ibn ‘Ubaydallâh. 

Les conditions préalables à l’accomplissement du pèlerinage communautaire

Elles sont de deux ordres :

  • D’une part on note les conditions dont l’existence est indispensable pour que le pèlerinage incombe obligatoirement au fidèle, et que l’on appelle shurût wujûb, 
  • et d’autre part les conditions dont l’existence est indispensable pour que le pèlerinage soit valable, et que l’on nomme shurût sihha.

Les conditions dites shurût wujûb

Ces conditions sont au nombre de cinq : 

 

  • Être pubère : l’enfant n’est pas astreint au pèlerinage tant qu’il n’a pas atteint l’âge de la puberté. Si l’impubère effectue un pèlerinage, celui-ci est valable, mais est compté seulement comme un pèlerinage surérogatoire ; il demeure astreint au pèlerinage communautaire obligatoire lorsqu’il aura atteint l’âge de la puberté.
  • Être sensé. Le pèlerinage n’incombe pas à l’insensé ; s’il en fait un, il n’est pas valable.
  • En avoir la possibilité. Le fidèle doit avoir la possibilité physique et matérielle d’accomplir son pèlerinage. S’il lui est physiquement ou matériellement difficile de l’accomplir, il n’y est pas astreint tant que la difficulté subsiste.

Il doit pouvoir atteindre La Mecque, ainsi que les autres lieux où se déroulent les rites du pèlerinage, et en repartir jusqu’à son pays de résidence, sans se heurter à des difficultés graves

  • Pour la femme, être accompagnée de son mari ou d’un parent proche. Il lui est cependant permis, à défaut de trouver les personnes précitées, d’accomplir son pèlerinage avec un groupe de femmes, ou d’hommes sûrs et honorables, à condition qu’elle fasse un pèlerinage obligatoire 

Pour la femme, ne pas être en retraite de viduité (‘idda) pour cause de répudiation, ou de décès du mari. Si, malgré l’interdiction formulée, elle accomplit son pèlerinage dans cet état, celui-ci est valide, mais elle se charge d’un péché.

Les conditions dites shurût sihha

Elles se résument à une seule condition : être musulman.

Auteur : SOP NABY France 

Le ramadan

JEÛNE DU MOIS DE RAMADAN

 

 

Le mois de ramadan est le mois béni par excellence car c’est durant ce mois que descendit le coran. Les références au jeûne se trouvent dans le verset 183 de la deuxième sourate du Coran « Al BAQARA »

 

 

يَٰٓأَيُّهَا ٱلَّذِينَ ءَامَنُوا۟ كُتِبَ عَلَيْكُمُ ٱلصِّيَامُ كَمَا كُتِبَ عَلَى ٱلَّذِينَ مِن قَبْلِكُمْ لَعَلَّكُمْ تَتَّقُونَ

 

« O les croyants ! On vous a prescrit Aç-çiyâm comme on l’a prescrit à ceux d’avant vous, ainsi atteindrez-vous la piété » .

Ce mois béni se divise en 3 principales décades, chacune correspondant à un programme bien déterminé.

1ère Décade : RAHMATOU LAHI / YEURMANDE YALLAH / LA MISÉRICORDE DIVINE

Pendant ces 10 premiers jours, Allah attache et enferme Satan afin que le musulman ne soit pas tenté par ce dernier. Sa Miséricorde est ainsi répandue sur tout musulman qui rend l’âme pendant cette période mais aussi à tout musulman vivant. De ce fait, il faut multiplier ses prières et invocations car celui à qui La Miséricorde du Tout Puissant est accordée voit ses prières et invocations accordées.

Zikr à faire pendant ces jours :

 

A’ouzhou billahi minash shaytanir rajîm
Fatiha
3x Astaghfiroullah
3x Salatal fatihi
787 Basmallah (BISMILLAHIR RAHMANIR RAHIM : 7 + 80 +700)
3x Salatal fatihi



2ème Décade : MAHFIRAH / NJENGALOU YALLAH / LE PARDON DIVIN

Allah le Très-Haut fait descendre Son Pardon sur le musulman qui observe le jeûne et l’absout de ses péchés.

Selon Abou HOURAYRA (Qu’ALLAH soit satisfait de lui), le Messager de Dieu (Paix et salut sur lui) a dit : « Quiconque jeûne le mois de Ramadan poussé par sa foi et dans l’espoir de la récompense divine, Dieu l’absout de tous ses péchés passés »

 

Allah le Très-Haut fait descendre Son Pardon sur le musulman qui observe le jeûne et l’absout de ses péchés.

 

Zikr à faire pendant ces jours :

 

A’ouzhou billahi minash shaytanir rajîm
Fatiha
3x Astaghfiroullah
3x Salatal fatihi
1947x Astaghfiroullah (7 + 40 + 900 + 1000)
3x Salatal fatihi

 

 

3ème Décade : ITT-HOU MINAN NAAR / NDIOT TCHI SAFARA / PRÉSERVATION DE L’ENFER

En plus d’enfermer Satan, Allah ferme les portes de l’enfer et ouvre celles du Paradis. Selon Abou HOURAYRA (Qu’ALLAH soit satisfait de lui), le Messager de Dieu (Paix et salut sur lui) a dit : « La première nuit de Ramadan, tout démon, tout djinn rebelle est enchaîné. Toutes les portes de l’enfer sont fermées, et aucune ne s’ouvre. Toutes les portes du Paradis sont ouvertes, et aucune ne se ferme. On appelle : « Ô toi qui veux du bien, accours ! Ô toi qui veux du mal, cesse ! » Cet appel est renouvelé chaque soir, et chaque soir. Dieu sauve de l’enfer un certain nombre de croyants. » (Hadith unanimement reconnu authentique).

 

Zikr à faire pendant ces jours :

 

A’ouzhou billahi minash shaytanir rajîm
Fatiha
3x Astaghfiroullah
3x Salatal fatihi
70x Rabbanâ atinâ fid dounyâ hassanatan wa fîl akhirati hassanatan waqinâ ‘azâban nâr
3x Salatal fatihi

 

En définitive nous pouvons retenir qu’il n’y a qu’un mois dans l’année consacré au jeûne obligatoire, et cette obligation incombe à tous ceux qui jouissent de leurs facultés mentales. Le Messager d’ALLAH (SWS) a dit à ce sujet : « Sont déchargés de toute responsabilité : le fou jusqu’à ce qu’il récupère sa raison, l’homme endormi jusqu’à ce qu’il se réveille, et le jeûne jusqu’à la puberté. La femme ne doit pas jeûner en période de menstrues ou de lochies. » 
Qu’Allah nous fasse bénéficier de Sa Miséricorde, nous pardonne nos péchés et nous préserve des châtiments de l’enfer.

 

SOP NABY FRANCE



 

Les 5 prières

LES 5 PRIÈRES

Le musulman doit prier cinq ( 5) fois dans la journée.  Ces prières sont obligatoires jusqu’au flanc inconsonble de la tombe.

Ainsi , les majeurs doivent respecter scrupuleusement ces dites prières. Cette oraison  très importante dans la vie spirituelle du croyant en ce sens qu’elle est une prescription divine.

S’il prie de temps en temps  , il devient de facto un non croyant.

Dans le même sillage, la prière reste obligatoire pour les malades. Cependant, elle est allégée en fonction des capacités physiques  de l’orant.

De même, il existe une jurisprudence sur la prière du voyageur. Ce dernier peut raccourcir ou regrouper ces prières. 

Et enfin, il existe une autre catégorie de prières dites surérogatoires . Elles se font avant et après les prières canoniques.  Il existe 2 types de prières surérogatoires :

Les prières  effectuées  à des moments non précis et en nombre illimité (nawafil moutlaqah) et  celles qui sont limitées (nawafil mouqayyadah).

Elles  sont au nombre de deux  : les  prières fortement recommandées (Les deux raka de fadjr et chaffa et witr)  et les prières « préférables » ( avant et après les prières canoniques).

SOP NABY FRANCE

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