Islam – Ecole – l’école Malikite

L'école MALIKITE

L’école Mâlikite (Imam Mâlik: 93-179/717-801)

Imam Mâlik ibn Anas, d’origine arabe, est né à Médine en l’an 93 et y résida jusqu’à sa mort en l’an 179 de l’Hégire. Son grand-père Abou Ameur fut un fidèle compagnon du prophète (SAWS) et mena plusieurs batailles avec ce dernier.

Il a étudié auprès des disciples des compagnons jurisconsultes et Mouhaddithoun (spécialistes du Hadith). Sa qualité d’Imâm jurisconsulte et de Mouhaddith fut attestée par ses maîtres, qui l’autorisèrent à enseigner et à délivrer des Fatwas dès l’âge de 17 ans. 

Confit dans une piété ascétique, Imam Mâlik (RTA) était un homme modeste, bienveillant et rempli d’amour à l’égard du Prophète Mohamed (SAWS), si bien que par respect à sa mémoire, il n’a jamais enfourché une monture à Médine.

Les Califes Abu Jaafar al-Mansour, al-Mahdi, Haroun Ar-rachid le tenaient en haute estime. Ils lui demandaient souvent conseil et assistaient à ses cours pendant le pèlerinage. On le citait comme exemple dans une maxime stipulant : « Pas de Fatwa à Médine tant que Malik ne s’y trouve ».

Le Calife al-Mansour, de son vivant, demanda à l’Imâm Mâlik de composer un livre qui ferait autorité sur l’ensemble des hadiths du prophète (SAWS) et servirait de constitution d’État. Dans cette persepective, l’Imâm rassembla son célèbre recueil de hadiths intitulé « al-Mouattaa » mais refusa qu’on lui accordât un caractère officiel de manière à ne pas l’imposer, estimant qu’aucun livre, excepté le Livre de Dieu, ne devait s’imposer à l’ensemble des musulmans.

Comme majorité des grands hommes défendant des principes de droiture et de véracité, L’Imâm Mâlik fut emprisonné et torturé pour avoir émis une fatwa défiant la politique du Calife. Ce dernier avait décrété le divorce automatique de quiconque romprait le serment d’allégeance qui l’engage envers l’État. L’Imâm déclara que le divorce sous la contrainte était nul et non avenu.

Son école juridique (Madhab) se fonde sur les sources suivantes :

  • Le Coran
  • La Sunna : A l’image d’Abou Hanifa Imam Mâlik n’exigeait pas la notoriété du hadith, cependdant, il mettait un point d’honneur sur l’authenticité du sanad (« l’appui »).
  • La pratique des habitants de Médine
  • L’analogie

Pour les deux derniers points cités, notons tout de même qu’imam Mâlik privilégiait la pratique des Médinois à l’analogie et au hadith rapporté par un seul compagnon, même authentique.

Bien qu’il lui soit arrivé de faire appel au jugement préférentiel, Imam Mâlik n’en faisait pas usage autant que l’imam Abou Hanifa. Il penchait plus pour le « taqlid » (l’imitation) que pour la réflexion. La méthode de l’imam Mâlik s’apparente à celle des spécialistes du hadith. Il se limite au réel sans extrapolation, à la différence des gens de l’opinion en Irak qui s’étendent aux hypothèses.

Il prend en compte la tradition du compagnon qui, selon lui, prime sur l’analogie. 

Sur ce point, il a été critiqué en ce sens que le compagnon n’est pas infaillible. Son école est suivie au Maghreb, au Mali, au Sénégal, au Nigeria, au Tchad, au Soudan, au Koweït, au Qatar, au Bahreïn et dans les zones rurales d’Egypte.

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