Dans « Lawaqih al-anwar », l’on note que Abu Bakr al Warraq (Que Dieu l’agrée) disait : « La masse, ce sont ceux dont les cœurs sont bons, les actions bonnes, la langue et le sexe strictement contrôlés. Dépourvus de ces qualités, ils demeurent des libertins (fara ina) et non de la masse ». Fin de citation.
C’est dans ce sens que le maitre Gannun a dit :
« Quiconque est dépourvu des qualités ci-après,
Fait partie des libertins irréductibles :
• Bonté de cœur et qualité de l’action,
• Intégrité de langage et chasteté sexuelle.
Un tel homme sort du commun, Si telles sont ses qualités.
C’est ce que dit dans Lawaqih al anwar Al warraq, l’exemple des hommes de qualité ». Dieu (Qu’il soit glorifié et exalté) a dit : « appelle vers le chemin de ton seigneur par la sagesse et la bonne exhortation… » Et aussi : « O Dawuda ! Nous avons fait de toi un Vicaire sur terre : arbitre entre les gens en toute justice et ne suis pas la passion. Sinon elle t’égarerait de la voie de Dieu… », jusqu’à la fin du verset.Dans le commentaire du « Ta iyya as-suluk » de notre maitre ach-Charnubi » : « Sache qu’il faut acquérir les connaissances permettant de bien guider les hommes et d’édifier le disciple avec désintéressement, s’il est confronté à un quelconque doute ou désorienté face à une question juridique (fiqh), pour l’amener ainsi à se passer des autres. Quelqu’un a dit :
Si cinq critères ne sont pas réunis chez le maitre, Il n’est qu’un imposteur conduisant vers l’ignorance :
• Il doit connaitre à fonds les règles de la Charia a, Recherchant les fondements dans l’océan de la haqiqa,
• Offrant au visiteur savoir et hospitalité, Etres humble devant le hère en propos et en actes.
• Tel doit être un maitre digne de ce nom, Capable de distinguer entre le licite et l’illicite.
Al Junayd, Le maitre mystique, disait : « Un homme ne mérite le titre de maitre que lorsqu’il acquiert une part non négligeable de toutes les sciences de la Chari a, se tient scrupuleusement à l’écart de tout ce qui est prohibé, renonce au monde, se soigne avant de se mettre à soigner les autres, suit les traces du Prophète Muhammad en mettant ses adeptes sur les traces des Pieux devanciers.
Il poursuit en disant : Garde-toi de suivre quiconque ne réunit pas ces conditions, car il serait que suppôt de Satan. Mesure ses paroles, actes et états à l’aune de la Charia a et de la Voie ; Si tu y perçois quelque chose non conforme avec elles, rejette-le. S’il s’agit d’un maitre parlant sous l’emprise d’un état mystique normal et que tu veux le rejeter, n’en fais rien selon les règle de la Charia a »., Tu ne prendras point un tel hommes pour maitre ou guide spirituel. Fin de citation.
Dans « Ruh al arwah » aussi, après avoir avancé quelques propos analogue, l’auteur ajoute : « considère et réfléchis sur la situation des dévots ignorants qui s’arrogent prétendument le titre de maitre alors qu’ils ignorent tout de leur religion, fondements comme cas d’espèces. S’ils avaient étudié, avec ses preuves justificatives, les cinq fondements de l’Islam : la foi en Dieu, à ses Anges, à ses livres révèles, à Ses envoyés et au jour Dernier, foi valable chez tous les docteurs, s’ils apprenaient le « fiqh » en vue de s’acquitter convenablement des pratiques cultuelles ou attiraient l’attention des adeptes sur la nécessité de s’instruire en ces domaines, même moyennant un salaire, ils en tireraient un grand profit, même moyennant un salaire, ils en tireraient un grand profit, même s’ils n’étaient pas promus au grade des Gens.
Mais il faut reconnaitre qu’ils sont sous l’emprise de Satan (Maudit soit-il) qui les trompe par le titre de dévots dont ils s’affublent sans savoir que le concept de dévot ne saurait authentiquement s’appliquer qu’à quelqu’un qui croit avec certitude et adore Dieu en connaissance de cause. Que Dieu nous accorde la paix par sa Sa grace et Sa générosité ». Il y est aussi dit :
« L’Envoyé de Dieu a dit : « Le dévot sans connaissances en matière de droit islamique (fiqh) fait figure d’un âne au moulin ». L’Imam Al Gazali a dit : « Science sans pratique est folie. Et pratique sans connaissance est inanité ». L’on a dit : « Science sans pratique est un moyen sans fin. Pratique sans connaissance est un délit ».
Extrait – Tome 2 KIFAYATOU RAGHIBIN PAGE 115 à 119.
CHEIKH SEYIDIL HADJI MALICK SY (RTA).